Quand les universités publiques du Burundi ne séduisent plus les nouveaux lauréats

L’Université du Burundi et l’Ecole Normale supérieure ont procédé à l’inscription de nouveaux lauréats édition 2022-2023 depuis août dernier jusque en novembre courant. Pourtant les effectifs n’ont pas couvert le résultat escompté. Quelles en sont les causes ?

Les lauréats de l’examen d’Etat ne sont plus séduits par les universités publiques sauf dans la faculté de médecine.   Jadis, fréquenter l’Université du Burundi était un privilège d’estime pour les nouveaux étudiants. Néanmoins, plusieurs mesures prises à l’égard de cette institution expliqueraient cette démotivation. La tête de liste de cette série de mesure c’est la suppression du restaurant  et des homes universitaires. La mesure de  remplacement de la bourse par la prêt-bourse a fait déborder le vase. A toutes ces mesures s’ajoute la note minimale élevée pour les nouveaux étudiants. Aujourd’hui, les conséquences commencent  à se faire sentir car les lauréats de l’examen d’Etat affichent une méfiance remarquable en vers les universités publiques. L’échec des appels à l’inscription est un témoignage éloquent.  Pour l’année académique édition 2022-2003 trois appels à la candidature ont été lancées. Le premier en août, le deuxième en octobre et le troisième en novembre, mais visiblement les nouveaux étudiants ne se pressent pas sur les lieux d’inscription.

Face à cette situation, certains syndicats des enseignants sont sortis du silence pour dénoncer cette réduction des effectifs d’étudiants dans les universités publiques. La Fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation (FNASSEB) juge inquiétante cette réduction des effectifs d’étudiants qui entrent dans les premières années dans un communiqué sorti le 30 septembre cette année. Manuma Antoine président de cette organisation suggère au gouvernement de mettre en application l’objectif numéro quatre des Objectifs de Développement Durables : la teneur de cet objectif  est la suivante  «assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. »

 

 Salvator Niyonizigiye