Éparpillés ici et là, les ordures en papiers font récemment une assiette au beurre pour les entrepreneurs Burundais. L’Entreprise RAMA FACTORY en fabrique des papiers de toilette vendus sur divers marchés du pays. L’Agence Belge de développement au Burundi encourage de telles initiatives de tirer profit de l’Économie verte et circulaire.
Profondément touchée par le chômage accru à fond de train des jeunes de son Église, Aurèlie Gahimbare fait des ordures en papiers des opportunités d’employabilité des jeunes de son entourage. S’exprimant lors de l’atelier organisé par l’Agence Belge de Développement à l’occasion de la 6è édition de la semaine de l’entrepreneuriat vert au Burundi, la femme opportuniste vante les avantages de l’entrepreneuriat vert pour réduire le chômage. « Après avoir constaté la multiplicité d’opportunités sans pour autant voir l’engouement des jeunes à les exploiter, nous nous sommes unis pour former une entreprise RAMA FACTORY produisant des papiers de toilette en Mairie de Bujumbura au Quartier NGAGARA 10 ». », Indique Aurèlie Gahimbare.
Selon les experts de l’Agence Belge de Développement et les Représentants des sociétés et unités de transformations présents à l’atelier, les ordures collectées, triées et transformées, constituent des sources d’opportunités pour réduire le chômage des jeunes. « Si les jeunes font des partenariats avec les grands marchés des centres provinciaux et de l’intérieur du pays, ils pourront collecter, trier et transformer ces immondices pour produire du Biogaz, des biofertilisants et autres produits utiles dans la vie quotidienne des citoyens », explique Roger OUEDRAOGO, Représentant Légal de la Société GLICE, une société qui fait le recyclage des déchets électriques et électroniques.
Alors que comparativement aux produits made in Burundi, les burundais chérissent les produits étrangers, certains jeunes participants au lancement officiel de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat affichent leur septime vis-à-vis de l’intégration du Burundi de la Zone de Libre-Échange continentale Africaine (ZLECAF). Face à ces inquiétudes, les représentants des maisons d’incubation des projets des jeunes entrepreneurs tranquillisent ces jeunes et les incitent à s’engager plus dans la production « plutôt que sentir de la peur, les entrepreneurs burundais doivent s’engager plus à produire suffisamment des produits compétitifs au marché pour tirer profit des clients potentiels de la ZLECAF et faire entrer plus de devises au pays et ainsi contribuer à son développement sachant que le Burundi a déjà signé les accords d’être membre de la ZLECAF », indique Pierre Claver Nduwumwami, Secrétaire Exécutif du Burundi Business Incubator présent à la journée mondiale de l’Entrepreneuriat.
Face à la concurrence des produits issus d’autres pays du grand marché commun de la Zone du Libre-Échange Continentale Africaine, la directrice de RAMA FACTORY jure ne pas reculer mais appelle au gouvernement de toujours de veiller chaque fois de comment s’y prendre pour ne pas tout perdre. « L’office Burundais des recettes doit veiller à ces les produits made in Burundi ne soient pas surtaxés et qu’ils soient protégés d’une certaine manière pour leur promotion dans la vente sur le marché intérieur et extérieur », souligne Aurèlie Gahimbare. Sans exclure la concurrence qui est parfois source d’innovation et d’amélioration de ses produits, la femme entrepreneure de RAMA FACTORY appelle au gouvernement de protéger ces entreprises burundaises sachant qu’elle contribue à la réduction du chômage, témoignant que RAMA FACTORY a déjà engagé 20 jeunes hommes et femmes avec la possibilité d’augmenter les effectifs des jeunes employés avec l’approche prévue à l’avenir de travailler en tranche jusqu’à 23 heures de la nuit.
Se basant sur l’expérience de la femme créatrice d’opportunités à partir des défis environnementaux, certains des participants appellent la jeunesse à tirer son épingle du jeu dans l’entrepreneuriat vert comme le stipule le thème de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat dans l’économie verte et circulaire, levier pour le développement durable sachant que le Burundi a déjà intégré la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine.
Pourtant plusieurs défis bloquent l’opérationnalisation de l’entrepreneuriat chez la majorité des entrepreneurs burundais. Ingénieur Gaspard Nibaruta, directeur du Centre de Formation de Rumonge impliqué dans la transformation agro-alimentaire se plaigne du manque de personnel qualifié et les défis de financement pour la transformation des déchets. Face à tous ces défis, l’Agence Belge de Développement au Burundi s’engage tout faire à travers son projet « UMWUGA NI AKAZI » qu’elle finance à la hauteur de 16.000.000 Euros prévu à de partir de 2024 jusqu’en 2024.
Le projet prévoit intervenir dans divers secteurs pour appuyer le renforcement l’économie verte circulaire. « Nous allons faire l’appui de l’Application des principes de l’Économie Circulaire tout au long de la filière de gestion des déchets solides (planification, production, collecte, tri, transformation, réutilisation / rénovation, recyclage, élimination), Appui aux politiques, Appui aux acteurs du secteur privé/informel dans la filière, Renforcement des capacités et compétences, infrastructures », lit-on dans la présentation de Claude CROIZER, expert de l’Agence Belge de Développement au Burundi. Dans ce même contexte, L’ambassadeur de la Belgique au Burundi appelle au gouvernement de considérer l’économie verte et circulaire comme une opportunité destiné à développer durablement le pays.
Les Représentants des entreprises et des Sociétés s’engagent à faire la leur, l’économie verte et circulaire et de prendre le devant dans sa promotion leurs entreprises et à leurs environs.
Juldas Nduwayezu