Face à l’actuelle crise mondiale d’assainissement, certains jeunes entrepreneurs burundais gagnent de l’argent en exploitant les toilettes mobiles. Au moment où 6,5 millions des burundais défèquent encore à l’air libre, la représentation de l’Unicef appelle les opérateurs économiques du secteur privé à investir plus dans l’assainissement.
Le problème de défécation à l’air libre suscite de nombreuses questions aux nombreuses autorités gouvernementales. A l’origine, de cette pratique, le manque criant d’installations sanitaires adéquates qui pèse lourdement sur la population burundaise tant rurale que citadine. « Actuellement, seuls 28,2 % des burundais disposent d’une toilette moderne répondant aux normes d’assainissement et de protection de la santé humaine, animale et végétale », indique Nestor Girukwishaka, Directeur Général de l’Eau Potable et Assainissement au ministère ayant l’assainissement dans ses attributions. Malheureusement, les personnes les plus vulnérables de société payent le prix de ce manque de toilettes gérées en toute sécurité. « Chaque année, 361.000 enfants de moins de cinq ans perdent la vie suite à la diarrhée, la mauvaise qualité des installations sanitaires et l’eau contaminée accéléré par le manque d’équipement de lavage et d’hygiène. », annonce Khamis Selemani, secrétaire permanent au ministère de l’Hydraulique, énergie et mine.
Les défis s’accumulent mais des jeunes entrepreneurs tentent de trouver de solution. Certains de ces jeunes transforment les déchets humains en fumiers qui servent dans l’agriculture. Odette Ntiruza, Représentante de la coopérative Ngendanimari-unguka, a indiqué que la coopérative transforme les excréments en fumiers naturel tout comme les urines. Bien que sa coopérative n’ait pas encore été certifiée, elle collabore avec les techniciens du ministère de l’agriculture et de l’environnement pour autoriser la vente de ces fumiers aux agriculteurs. Odette a assuré leur coopérative apporte une solution importante aux manques des intrants agricoles qui s’observe chaque fois au Burundi.
En outre, la majeure partie des burundais se réunissent souvent dans des fêtes, des concerts ou autres activités collectives. Alors que ces personnes assemblées font face au manque d’installations des sanitaires adéquats, d’autres jeunes se sont réunis pour répondre à ces défis. Thierry Ndabigengesere, coordonnateur au sein de la société Great at Vision Group indique que leur société dispose toutes les sortes de toilettes modernes pour toutes les catégories de personnes. Ce jeune entrepreneur a indiqué que sa société dispose des toilettes modernes pour les personnes ordinaires et les hauts dignitaires du pays.
Les partenaires au développement ont jusqu’alors mené plusieurs efforts pour rendre accessible des services d’assainissement aux burundais. Nathalie Meyer, la Représentante adjoint de l’Unicef au Burundi rapporte que l’UNICEF a aidé 1732000 personnes à accéder aux services d’assainissement de base de 2019 à 2021.
Juldas Nduwayezu