Face au risque d’instabilité des prix des produits agricoles, l’Etat burundais impose désormais le prix de vente des graines sèches de maïs. Plus qu’auparavant, le prix a doublement augmenté. Les ministres ayant le commerce et l’agriculture dans leurs attributions s’expliquent.
Aux moments des flambées des prix des denrées alimentaires, l’administration publique intercède auprès des cultivateurs souvent victimes du surplus de leur production agricole. « Désormais, un kilo des graines du maïs sec coûtera 1700F pour tous les opérateurs économiques ou l’agence nationale de gestion du stock stratégique alimentaire lors de la collecte. Les quantités collectées seront stockées dans les hangars de stockage pour une revente ultérieure», indique Marie Chantal Nijimbere, Ministre ayant le commerce dans ses attributions à l’occasion d’un point de presse animée conjointement avec le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions.
Cette mesure intervient quelques jours avant la récolte de la saison culturale A. En outre, la ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme élargit la fixation du coût du maïs sec même après le période de récolte. Au moment de la revente, a repris la ministre, le coût d ne devra pas dépasser 1800F par kilo de maïs sec aux hangars de stockage avec une priorité aux ménages. D’autres endroits et points de vente devront vendre qu’à 2000F le kilo de grains secs.
Actuellement, le prix est considérablement doublé par rapport aux années précédentes. Face à ce constat, Dodico Prosper le ministre ayant l’agriculture, l’élevage et l’environnement dans ses attributions estime que le prix actuel est rémunérateur des efforts des agri-éleveurs. « Sachant que tous les efforts des agri-éleveurs et les subventions de l’Etat en engrais, le coût de production fixé à 1553F le kilogramme, un prix rémunérateur auquel on joute une marge de bénéfice » poursuit le ministre.
Dans des moments de récolte pareille, certains journalistes doutent de l’efficacité des techniques de stockage des opérateurs économiques agissant en privé ou l’Agence Nationale de Gestion de Stock Stratégique Alimentaire( ANAGESSA). Alors que les multiples sacs de graines du maïs ont pourri dans les stocks de l’ANAGSSA en 2022, le Ministre Dodico Prosper indique que toutes les dispositions ont été prises préalablement pour préserver les graines conservées dans tous les hangars de stockage. Entre autres mesures, l’autorité administrative exige aux collecteurs de sécher convenablement les graines de maïs, d’utiliser des sacs spécialisés dans la conservation.
Juldas Nduwayezu