Face au manque du personnel qualifié du secteur touristique, la Société de Gestion du Patrimoine (SOGEPA) attaque le taureau par les cornes. Alors que le pays bénéficie moins de ses biens matériels et immatériels, la nouvelle société compte lui aider à profiter de cette monnaie courante.
A l’époque où le Burundi bénéficie peu de ce qu’il devrait gagner de ses ressources naturelles, des initiatives ne cessent de naître. « Plus de 80% du patrimoine culturel au Burundi restent inexploités alors que ce secteur procure plus de 53 % des recettes aux pays qui exploitent le tourisme», indique Sadiki Elie, Professeur de l’université du Burundi et Représentant de la société de Gestion du patrimoine (SOGEPA) en Mairie de bujumbura à l’occasion de la certification de 50 lauréats formés en Guidage touristique et deux autres formés en art culinaire.
L’expert se dit préoccupé par le manque criant du personnel qualifié dans le domaine du tourisme « Notre société forme de nouveaux candidats prêts à prendre la relève au départ des vétérans formés à l’époque de Bagaza. », poursuit Sadiki Elie représentant de la Société de Gestion du Patrimoine (SOGEPA).
Le gouvernement affiche son soutien au développement du tourisme. « En plus des services de guidage touristique sollicités par les touristes étrangers, ceux-ci ont besoin de savourer des fruits de l’art culinaire burundais » souligne la représentante du ministère de l’industrie et tourisme, présente à la séance de certification de la première promotion des lauréats de la Société de Gestion du Patrimoine (SOGEPA). Cette représentante de l’administration encourage les fondateurs de la SOGEPA à former plus de jeunes dans les domaines mal connus comme le décor beaucoup sollicité par les hôtels et d’autres institutions.
En plus des sites touristiques connus, les fondateurs de la SOGEPA affirment avoir découvert d’autres lieux, une fois aménagés pourront générer des devises au pays. « Nous avons collectés et écrits dans un document tous les objets matériels et immatériels dont les coutumes et les objets culturels du Burundi » précise Sadiki Elie, Représentant de la SOGEPA. Ce dernier assure que le Burundi peut se développer dans un lapse de temps grâce aux revenus tirés du tourisme. Sadiki recommande au gouvernement d’engager des experts dans le domaine du tourisme plutôt que privilégier l’affinité et non la compétence.
Quant aux lauréats formés par la SOGEPA, l’avenir est meilleur grâce à leur métier. Mboninyibuka Aucrey formé en art culinaire indique qu’il rêvait toujours un métier d’ajout à son diplôme d’enseignement général. « Les opportunités sont multiples pour les maitres de la cuisine. », se félicite-t-il. De plus, Mbonimpa claver, formé en guidage touristique espère appliquer ses connaissances pour s’autodévelopper. L’activité de remise des certificats aux lauréat de la Sogepa ont eu lieu en mairie de bujumbura, dimanche le 18 Août 2024
Nduwayezu Juldas, Journaliste.