La pénurie des devises préoccupe les industriels du Burundi

Tourmentés par la pénurie des devises, les industriels du pays remuent les méninges pour trouver l’épilogue. Ces vétérans du secteur privé et l’administration publique se battent bec et ongle pour remettre en marche l’export des Made in Burundi et creuser le tuyau pour les devises

Aux défis d’exportation qui s’amassent autour des les Made in Burundi, les industriels du pays, l’administration publique, les experts au développement du Burundi et de la Région et les vétérans de la société civile promettent de ne pas battre en retraite.  Les intervenants constatent crient au manque criant des devises, du carburant, de médicaments et la dévaluation de la monnaie alors cette situation pourrait être une opportunité qui s’ouvre. « Si la monnaie d’un pays a une faible valeur par rapport aux autres devises étrangères, ses exportations deviennent plus compétitives sur les marchés mondiaux en terme de prix car les demandes étrangères deviennent de plus en plus croissants ce qui devraient encourager les exportations et rééquilibrer la balance commerciale. », explique Réverien Nizigiyimana, Directeur Général de l’Agence de Développement du Burundi à l’occasion d’un atelier d’échange sur les défis des exportations des produits Made in Burundi tenu le 14 Mai 2024 aux enceintes de Donatus Conference center.

A côté des opportunités qui ne sont pas exploités, la quasi-totalité des participants déplorent les discours officiels brillants sans effets visibles. « Il faut que les paroles se taisent et que les actes prennent parole car l’on n’a longtemps pas parlé sans des mises en œuvres visibles ».  poursuit Réverien Nizigiyimana, Directeur Général de l’Agence de Développement

Sachant que les recommandations issues des multiples réunions et forums ne vont pas au rythme des réalisations, Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre les malversations économiques appelle au gouvernement d’hiérarchiser ces recommandations et d’opérationnaliser sans tarder toutes les recommandations précédemment émises.

Les interventions données n’ont pas laissé insensible l’administration. Promettant de travailler main dans la main avec tous les contributeurs au développement du secteur des importations, Chantal Nijimbere, Ministre ayant les transports, le commerce et des industries dans ses attributions reconnait les nombreux défis qui hantent le secteur privé et s’engage à  y aller systématiquement pour lever ces défis booster l’exportation des Made in Burundi.

 

De plus, cette autorité a également accepté faire son mieux pour faciliter les partenaires de la région surtout les congolais. Ces derniers se plaignent du comportement barbare des policiers burundais œuvrant aux frontières qui les arrêtent à chaque moment et les taxent des pots de vins. « Un policier m’a arrêté et m’a négocié de lui offrir des pots de vins que j’ai refusés. Il m’a insulté en kirundi pensant que je n’allais pas comprendre. Je me suis plu à son chef et j’ai fini par être menotté » déplore Bienvenue, Président de la FEC-Nord Kivu, une association    sœur de la chambre fédérale de commerce et d’investissement du Burundi. A tous les défis de certifications des produits, les services de contrôle plus lents, le guichet unique pour les exportations, le manque du carburant et d’électricité, l’administration promet de faire son mieux pour trouver des solutions durables.

Nduwayezu Juldas, Journaliste.