Justice : la société civile burundaise tire une sonnette d’alarme

La surpopulation carcérale inquiète au Burundi. Dans toutes les prisons le nombre des prisonniers  triple voir quadruple par rapport au nombre initialement prévue tenant compte des infrastructures carcérales. L’organisation de lutte contre la corruption et la malversation économique (OLUCOME) tire la sonnette d’alarme.

L’effectif des détenus restent plus élevés dans les prisons. Dans les  11 prisons dont dispose le pays  l’effectif des personnes carcérales  est estimé à plus de 12000 personnes alors que la capacité d’accueil est de 4000. Tous ces détenus sont pris en charge dans les besoins par  l’Etat.  Ces prisonniers vivent dans une situation tellement grave à cause d’insuffisance alimentaire et de manque de logement.  C’est au moment où l’Etat prévoie  un budget de 7 milliards BIF soit près de 2 millions USD pour approvisionner les prisons. L’OLUCOME signale que de multiples défis s’observent suite au nombre élevé des prisonniers. Cette organisation indique à l’origine de cette situation intenable certains prisonniers ont déjà purgé les peines en prison mais qui ne sont pas relâchés, pour les autres le traitement des dossiers tarde à commencer. Pour cet effet l’OLUCOME demande au gouvernement en général  et au ministère de la justice en particulier de mettre en place une commission indépendante qui identifierait tous les détenus emprisonnés illégalement et de les libérer sans condition. De plus, cette organisation suggère à la justice de substituer aux peines d’emprisonnement par les amandes ou travaux d’intérêts commun pour les coupables des délits.

                                                Médiatrice Irakoze