Le taux d’employabilité est en baisse au regard de la croissance du taux des jeunes chômeurs. Face à ce défi, le Réseau des organisations des jeunes en action (REJA) en consortium avec CARE International et Actionaid, financé par l’Union Européenne organise un panel virtuel.
« Un étudiant burundais se prépare à être soit fonctionnaire d’Etat ou agent d’une entreprise alors qu’il devait apprendre une culture entrepreneuriale à l’avance » indique Emery Nukuri, professeur à l’Université du Burundi et Expert indépendant en entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Des candidats formés se déversent sur le marché de travail mais ce marché ne peut pas contenir tous les demandeurs d’emploi. Malheureusement, les lauréats du système scolaire ne sont pas pratiquement aptes à répondre aux besoins du marché actuel dans certains secteurs, notamment le secteur industriel.
Au fur et à mesure que le nombre de chômeurs augmente, il suscite des inquiétudes vis-à-vis de la société civile. « Cette jeunesse, non encadrée constitue une bombe en présentiel voire à retardement alors qu’il serait une main d’œuvre au développement du Burundi » indique Julien Ngendakumana, Représentant légal de Communauté des personnes engagées pour promouvoir l’entrepreneuriat et le développement durable (C.P.E.P.E.D.)
En ce sens, la formation offerte aux candidats ne leur laisse pas acquérir des compétences nécessaires pour affronter la réalité qui règne sur terrain. Pour y remédier, la responsabilité est principalement à l’Etat qui doit tout faire pour planifier des formations qui cadrent avec le marché du travail. En plus, le secteur privé peut jouer le rôle de renforcement de capacités en élaboration des plans d’affaires. Qu’on le sache, les esprits jeunes sont facilement la cible des manipulations des détracteurs de paix, rappelle Julien Ngendakumana, Représentant légal du C.P.E.P.E.D.
Juldas NDUWAYEZU, stagiaire