En dépit de son âge avancé, Ngendakumana Rosalie, ne cesse d’impressionner les gens par son art. Grâce à son métier de peinture de vélo, elle appuie son mari dans le paiement des frais de location et dans l’achat du matériel scolaire pour leurs enfants.
Réputée pour son métier de peinture de vélo, Rosalie Ngendakumana fait preuve d’incroyables qualités d’entrepreneuriat féminin. Visitée par une équipe d’Elicomag, Rosalie nous a signalé qu’après une lourde perte subie dans son premier métier de vendeuse de tomates à l’ancien Marché central de Bujumbura, elle ne pouvait pas croiser les bras. « Je voulais soutenir mon mari à porter le fardeau du foyer, en achetant des cahiers à nos enfants et surtout payer la ration et la location », a-t-elle exprimé comme motivation.
Cinq ans après, Rosalie dessine un petit avenir. Elle gagne entre 2500F et 3500F par un porte bagage de vélo peint. Déjà habituée à ce genre de métier, elle peut peindre cinq vélos par jours. De façon particulière, ce nombre se double pendant les jours de fête, ce qui qui lui fait gagner plus d’argent. Grâce au génie de son métier, les taxis vélo l’ont surnommée Connaisseur. Rosalie sait bien mélanger les colorants à sa disposition pour créer toute sorte de couleur que lui demandent ses clients.
Pourtant, elle fait face à tout un paquet de défis. « C’est difficile de pouvoir me procurer tout un récipient de colorants qui ne coûte que 9000F » a-t-elle déclaré. Plus coûteuse pour elle, elle fait appel à quiconque peut l’aider à avoir suffisamment de colorants. Elle rêve progresser jusqu’à peindre d’autres objets tels les portes, fenêtres etc.
Toutefois, elle ne manque pas de prodiguer des conseils aux jeunes gens qui se laissent dominer par l’oisiveté. « Il ne faut jamais sous-estimer un travail. Plutôt, il faut user de l’intelligence pour parvenir au développement personnel » a-t-elle dit.
Nduwayezu Juldas, journaliste .