Burundi : l’économie verte est-elle encore un rêve?

Confus, les commerçants qui emballent leurs marchandises comestibles dans des bouteilles de seconde main voient  leur dérogation s’expirer. Ils ne savent pas à qui se confier. De plus, le gouvernement met en garde  toute personne qui se fera avocat du diable.

Après 18 mois de dérogation, les petits commerçants ne trouvent pas de solution pour emballer leurs marchandises liquides.  Néanmoins, avant que la mesure du gouvernement interdisant les emballages usés tombe, ils se rabattaient aux bouteilles récupérées même dans les ordures. Le  26 février s’annonce chaud. Coûte que coûte, cette date est deadline, annonce Mme Claire Kayoboke, Directrice ad intérim de l’environnement et assainissement au sein du ministère en charge de l’environnement. Cette dernière va même jusqu’à menacer quiconque  entravera cette mesure perquisitrice. Pourquoi la chasse de ces emballages constitués essentiellement de bouteilles en plastique?

Dès que la bouteille en plastique est ouverte l’air entre dedans. Alors, sa détérioration commence, dit Constantin Nayisi, expert en assainissement et conseiller au ministère de l’environnement. Quand on déverse des produits chauds dans ces bouteilles, les composants chimiques de ces dernières se mélangent avec les produits emballés. Ça devient un mélange, aussi homogène, ajoute l’expert.

La consommation de ce mélange d’aliments et le polyéthylène (élément de base qui compose le plastique) est plus dangereuse pour la santé, affirme M. Nayisi. Les effets ces manipulations sur les bouteilles en plastique déjà usées sont  négatifs sur le foie, les reins, la rate,  et la formation osseuse,  martèle- t-il.

La gestion des déchets et surtout plastiques reste une préoccupation embarrassante au Burundi.

 

Eric Niyoyitungira, Journaliste