BURUNDI : Aux moments de troubles, le journalisme pacificateur

Face à l’incertitude du monde actuel exacerbé par des événements incessants qui prédisent un esprit belliqueux entre les nations, le rôle du journaliste est sans égal. « Celui-ci doit aimer la vérité, vivre le professionnalisme et respecter la dignité humaine », observe Dr Abbé Dieudonné Niyibizi.

Le journaliste doit parler pour construire des ponts et non des murs entre les gens en vue de s’unir pour le développement. L’abbé Dieudonné NIYIBIZI, docteur en sciences de communication partage les trois principaux piliers du journalisme proposés par le pape François cette année 2023.  Cette communication est faite à l’occasion de la fête patronale de Saint François de Sales. Au Burundi, l’aumônerie des journalistes catholiques  sous le thème « Parler avec le cœur », organise ce mercredi une conférence. Dans son exposé, l’abbé Dieudonné Niyibizi invite les journalistes à privilégier l’honnêteté. Pourtant, toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est pourquoi, au lieu de proférer des informations qui incitent les consommateurs aux mauvais actes, le silence vaut plus que la désinformation, a-t-il ajouté.

Apparemment, certains journalistes ne font pas preuve de la capacité d’être les voix des sans voix. Pour cela, « le journaliste doit peser ses mots, maîtriser son appartenance, être impartial, sonder l’information à diffuser et avoir peur d’avoir peur » souligne jacques BUKURU, Directeur Général de communication et médias au ministère de la communication et des médias. Comme la parole revêt une puissance de changement, les chiens de gardes ne doivent pas se laisser corrompre par l’influence des hommes puissants. D’où, les journalistes catholiques doivent utiliser ce pouvoir de la parole pour sortir de la psychose belliqueuse, poursuit Jacques. Ainsi, plus les journalistes seront de bons chrétiens, plus ils seront de bons journalistes.

Juldas Nduwayezu.