L’échec scolaire, une équation à plusieurs inconnus

La réussite scolaire piétine de plus en plus à l’Ecole fondamentale du système éducatif au Burundi. Deux jeunes sur dix parviennent à la classe de 9ème année selon le rapport de l’UNICEF et l’UNESCO. A côté de la qualité de l’enseignement qui laisse à désirer, le phénomène de décrochage scolaire met le bâton dans les roux du développement économique du pays.

Sur  46,4% des enfants de six ans qui accèdent à l’enseignement fondamental,  seule la moitié termine les trois premiers cycles, rapportent l’Unicef et l’UNESCO à l’occasion de la journée  mondiale de l’éducation célébrée le 24 janvier de chaque année. Ces organisations tirent la sonnette d’alarme face à une crise d’apprentissage au Burundi. Bien que des efforts d’accroissement des effectifs des élèves inscrits à l’école soient une réalité pourtant la motivation d’investir dans la petite enfance n’est pas une priorité du gouvernent, ajoute l’UNESCO et UNECEF. Visiblement, ce genre d’investissement jette les fondements d’un avenir meilleur du pays. Selon les propos de l’Unicef et UNESCO au Burundi, « L’apprentissage de base est le fondement pour tous les autres apprentissages et investir dans l’éducation de la petite enfance et l’apprentissage fondamental pour chaque enfant profitera au Burundi à long terme».

En plus des abandons scolaires, la problématique du non accès  d’enfants moins défavorisés  à l’enseignement fondamental prévaut ici et là sur le territoire national. Selon l’Unicef et l’UNESCO, « Un nombre préoccupant d’enfants, en particulier ceux en âge préscolaire et issus de groupes vulnérables, reste en marge du système éducatif». Face aux besoins urgents de rendre le secteur éducatif plus accessible à tous pour un avenir meilleur, les deux organismes internationaux réitèrent leurs soutiens au gouvernement du Burundi.  L’UNESCO et l’UNICEF réaffirment leur soutien aux efforts du Burundi pour faire de l’éducation un droit réalisé pour chaque enfant, contribuant ainsi à une paix durable et au progrès de la société.  De plus, les deux organismes internationales appellent au gouvernement du Burundi de veiller à la protection des enfants contre toute forme d’abus et de violence qui reste un leitmotiv pour le pays, doté d’un code de bonne conduite pour les enseignants.  « Sachant que l’’éducation est la clé de voûte d’un avenir meilleur pour chaque enfant au Burundi, nous réitérons notre engagement à travailler main dans la main avec le gouvernement et nos partenaires pour garantir que chaque enfant, quelles que soient ses circonstances, ait accès à une éducation de qualité. Un enfant éduqué est un pas vers une nation paisible et prospère. » déclare France Bégin, Représentante de l’UNICEF au Burundi. A part d’autres efforts, ces organisations onusiennes lance un appel à l’Etat burundais de faire l’éducation de tout enfant une priorité budgétaire.

                                                                          Juldas Nduwayezu