BURUNDI: Crise de confiance

Le remboursement des crédits bancaires devient une casse-tête chez les jeunes entrepreneurs. Les responsables de certaines institutions de microfinances s’inquiètent de la recrudescence des cas de non-paiement des dettes contractées par le jeunes.

Séduits par leur engouement se lancer, beaucoup de jeunes entreprennent tant bien que mal dans divers secteurs pour se créer les activités génératrices de revenus. Bien que les efforts de ces jeunes entrepreneurs soient admirés et financés par le gouvernement à travers PAEEJ et d’autres institutions de microfinance, la taille de leur crédibilité ne cesse de diminuer. A l’origine de cette dépréciation, des malhonnêtetés et des cash-cash lors du remboursement des crédits contractés. Certains des acteurs des institutions se lamentent de ce comportement qui prévaut chez les jeunes esprits qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale.  « Des jeunes entrepreneurs présentent des projets pertinemment conçus. Paradoxalement, lorsqu’on les interroge sur les modalités de remboursement des fonds empruntés, ils éprouvent un mal à l’aise à répondre à de telles questions », indique Marie Louise kamikazi, directeur-exécutif du Réseau des Institutions de microfinances du Burundi à l’occasion de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat. Dans ce contexte, les institutions financières craignent d’octroyer des fonds aux jeunes entrepreneurs auxquels elles redoutent les moyens de remboursement.

Cependant, ces comportements décevants posent plusieurs interrogations de la part des agents des institutions chargées de financés les projets de développement des jeunes entrepreneurs. Ces agents estiment souvent que la source de ces agissements réside dans le manque de compétences chez les jeunes qui se lancent en entrepreneuriat. Jean Marie Vianney chargé des projets au sein du Programme d’autonomisation et d’emploi des jeunes et enseignant à l’Université du Burundi explique que la majorité de ces jeunes n’ont été formé que pour recevoir le salaire et non pour se créer un emploi. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, l’éducation à l’entrepreneuriat nécessite de commencer dès le bas âge pour minimiser les défis chez les jeunes qui se lancent. Interrogé sur pourquoi tous les jeunes sont appelés à faire l’entrepreneuriat tandis que leurs formations n’ont aucun lien avec l’entrepreneuriat, Jean Marie Ndoricimpa a souligné que tous les jeunes en général peuvent entreprendre quelque que soit leurs domaines de formation scolaire pourvu qu’ils cherchent à le faire de façon professionnelle.

A propos du défaut de remboursement des fonds empruntés, Jean Marie Vianney Ndoricimpa explique que des jeunes entrepreneurs cherchent à s’enrichir le plus vite possible en employant les fonds dans des projets différents des ceux présentés auprès des institutions financières. La semaine mondiale de l’entrepreneuriat a débuté ce lundi pour durer toute la semaine

  Juldas nduwayezu