Burundi : le visa statistique freine les recherches

Obligatoire pour faire la recherche, l’acquisition du visa statistique peut prendre une période de plus de 3 mois. Les chercheurs s’indignent qu’il ya des études qu’ils abandonnent suite aux longues démarches de demande d’autorisation et de multiples exigences.

Pierre angulaire dans la planification du développement, les statistiques manquent dans plusieurs secteurs. Même parmi les statistiques qui existent, peu d’eux émanent des études faites par les Burundais ou des organismes locaux. Le Burundi ne facilite pas les cherches, selon certains chercheurs. Ils considèrent que plusieurs documents à présenter, les diverses demandes d’autorisation, des frais à payer des fois,…font un climat défavorable à la recherche. L’Institut national des statistiques du Burundi (INSBU) fait peu d’études, ce qui crée une carence de donnés statistiques actualisés sur le Burundi.

Plus grave est que pour avoir un visa statistique, le processus prend au moins trois mois. Ceci rend donc impossible de rêver faire une étude sur des sujets temporaires comme les épidémies, le climat, etc. , souligne Prof. Gilbert Niyongabo, enseignant chercheur à l’Université du Burundi. Aussi, le comité national d’éthique, organe compétente pour octroyer les visas statistique, se réunit une fois le mois, ce qui diminue l’espoir de recevoir ce document dans des délais souhaitables.

En la lumière de la loi sur les visas statistiques signée le 20 janvier 2023, les visas statistiques pour faire une étude portant sur le mode de vie de la population doivent être payés 500 USD. Tout en ignorant la cause,  ce montant est aussi une barrière pour les chercheurs, selon le professeur. Du moins, les chercheurs ne comprennent pourquoi doivent-t-il payer ; avant de faire une étude qui servira de référence dans la planification du développement du pays.

Pour débloquer l’affluence des études sur le Burundi, Gilbert Niyongabo demande au gouvernement de relever tous ces défis susmentionnés et surtout instaurer des mécanismes pouvant inciter les chercheurs à faire des recherches. Alléger les procédures de demande du visa statistique, suppression des 500USD exiges pour certains études, sont entre autres pistes de solution, selon ce chercheur. Ainsi, les études faites par des chercheurs indépendants compléteront les données statistiques de l’INSBU, souvent issues des recensements et enquêtes.

Soulignons que l’absence des données sur la production agricoles et la consommation par exemple, bloque l’anticipation d’une carence de denrées alimentaires et une préparation conséquente.

Eric Niyoyitungira