L’engagement du gouvernement de transformer le Burundi en pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 ne restent que des discours. Quatre mois après, pas de document officiel ni budget de cette vision pharaonique. Dans ce contexte, la société civile propose les préalables de cette au gouvernement.
Conçue pour conduire le Burundi au cime de son apogée, la vision Burundi pays émergent en 2040 et Pays développé en 2060 suscite de vives réactions quant à son opérationnalisation. La société civile fustige l’absence des documents officiels. Le non évaluation d’autres programmes stratégiques tels que le PND 2018-2027 et la vision 2025 risqueraient d’avoir une interférence avec la nouvelle Vision, s’inquiète Faustin Ndikumana directeur exécutif de PARCEM. En outre, à sa phase de départ, la vision s’ouvre sur d’autres défis énormes dont la hausse généralisée des prix. « A voir ces défis, l’heure n’est pas encore au rendez-vous de démarrer avec l’opérationnalisation », affirme Faustin Ndikumana.
Pour réussir l’opérationnalisation de la vision, l’activiste appelle au gouvernement de planifier sur base des priorités mais aussi collaborer avec les experts nationaux et étrangers pour l’opérationnalisation de la vision. De plus, la faisabilité de cette dernière résultera d’un suivi rigoureux, suggère-t-il et demande au gouvernement de mettre en place un cadre institutionnel de suivi de l’exécution de cette vision.
Cependant, l’administration s’exprime avec plus de réserve. Il est encore tôt d’en parler plus puis que même le document dans lequel la vision est détaillée reste toujours en attente. Gatoni Rosine Guillaine, porte-parole du président Evariste Ndayishimiye demande à tout un chacun de limiter les commentaires sur la vision avant la parution du document final.
Juldas Nduwayezu.