Le Prix du billet d’avion est deux fois plus cher à Bujumbura que dans d’autres pays de la sous-région comme le Rwanda. C’est une responsabilité des compagnies aériennes que le gouvernement doit réguler pour développer le tourisme.
Les vendeurs des billets d’avion disent eux-mêmes qu’ils ne savent pas comment le prix du billet se fixe. « Nous vendons les tickets, mais seules les compagnies en fixent le prix. Nous ne faisons que regarder le prix dans un logiciel que nous utilisons », indique une gérante d’une agence aérienne à Bujumbura, la capitale économique. Et d’ailleurs, ils suggèrent au ministère en charge du transport d’asseoir ensemble avec les compagnies aériennes pour discuter les voies et moyens pouvant changer cette situation.
Par exemple, le 3 février 2023, pour un voyage Bujumbura- Accra (Ghana) prévu entre le 24 et 28 mai 2023, le logiciel d’un des agences de voyage aérien de Bujumbura donne 1 104 dollars américains(USD) comme le prix du billet aller-retour. C’est le ticket le moins cher, proposé par la compagnie Ethiopian Airlines. Plus surprenant, le prix de ce billet est de 1 600 USD chez la compagnie RwandAir. Un même ticket qui se vend a une différence d’environ 500 USD chez les deux compagnies.
Par ailleurs, le prix de billet Kigali (Rwanda)- Accra pour la période ci-haut citée est de 510 USD seulement (propose par Kenya Airways). La compagnie RwandAir donne ce billet à 610 USD (vol direct).
Pourtant, le trajet Kigali- Accra est plus long que Bujumbura- Accra. La distance aérienne entre Accra et Bujumbura est de 3430 Km. Elle est de 3467 Km entre Accra et Kigali, selon les données de Google. La différence est de 37 Km. Dans les conditions normales, billet Bujumbura- Accra devrait être le moins cher que le billet Kigali- Accra. Somme toute, le billet d’avion est environ trois fois plus cher qu’au Rwanda. Mais, pourquoi ?
Le secteur du transport aérien n’est pas régulé depuis que la seule compagnie nationale, Air Burundi a disparu en 2008. Les vendeurs des billets d’avion ont eux-mêmes demande une autorité de régulation au ministère du commerce. En principe, ce régulateur devrait être Air Burundi, mais les vendeurs des tickets doutent de son efficacité car, il (Air Burundi) s’est lui aussi transformé en un vendeur de billets.
Eric Niyoyitungira, Journaliste