L’afflux des investisseurs étrangers au Burundi se heurte à un paquet de contraintes

Les opérateurs économiques du secteur privé et les hauts cadres du Burundi se sont réunis autour du Forum national du secteur privé. Celui-ci se tiendra chaque année à compter la 1ère édition du 02 Novembre 2022 sous le nom de Muzinga Day.  Lors des interventions des participants, tout un tas de défis qui entrave les investisseurs étrangers a été relevé.

Le Burundi veut faire coûte que coûte rayonner son secteur économique qui jusqu’alors reste encore vierge. Dans ce sens, le Gouvernement burundais  en compagnie du Groupe de la Banque Mondiale a lancé ce mercredi un Forum National du Secteur privé. Ainsi, le thème était « Tirer parti des investissements du secteur privé pour la transformation économique, la création d’emploi et la croissance inclusive»

Dans ce cadre, il s’avère pratiquement important de se tourner vers la redynamisation du secteur privé. « C’est le secteur privé qui est le principal employeur et l’Etat n’est qu’un donneur des services  donc, tout fonctionnaire est un serviteur  » a indiqué Evariste Ndayishimiye, Président de la République

Pourtant, rien n’est gratuit car il y a beaucoup à faire dans le cadre d’amélioration du climat des affaires. Selon  Denis NSHIMIRIMANA, Secrétaire Général de la Chambre de Commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB) a fait savoir qu’il y a toute une batterie de conditionnalités et des défis à relever pour que les investisseurs affluent sur le Burundi. Denis pointe du doigt  les textes comme le code des investissements qui doivent être revisités à chaque fois que de besoins, la justice commerciale qui est pas assez rapide et expéditive pour qu’une affaire soit tranchée en 4 ou 5 mois comme ailleurs en Afrique, un tas de barrières tarifaires par exemple parcourir un trajet de 30 km et être arrêté 4 à 5 fois n’encourage pas les investisseurs, les infrastructures de transport domine essentiellement par les routes au coût de transport plus cher  au détriment des voies ferrées et lacustres qui   coûtent moins chères, l’absence d’un centre d’arbitrage qui  doit être là pour trancher vite des conflits commerciaux afin que les opérateurs économiques puissent saisir du tribunal de commerce seulement en cas de son échec et l’absence d’une autorité sur la concurrence pour laquelle une loi est là depuis 2012-2013 mais reste presque endormie alors qu’en principe, une concurrence déloyale tue les affaires.