Préoccupé par la sécurité alimentaire de tous les burundais surtout les plus démunis, l’association HABA na HABA Food Banking se bat bec ongle pour un avenir radieux à l’horizon de 2060. Alors que les mendiants augmentent d’année en année, l’association projette réduire la mendicité jusqu’à zéro dans les grandes villes.
En dépit des multiples défis financiers, certains des jeunes burundais font de la sécurité alimentaire une priorité. « C’est à cause du chômage et surtout le faible pouvoir d’achat de la population, à l’origine de l’augmentation du nombre de mendiants dans les rues de la Mairie de Bujumbura et d’autres grandes villes que nous avons senti le besoin d’engager entant que jeunes le combat contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire», indique Johnson Miburo, Représentant de l’association Haba na Haba Food Bank lors de l’interview accordée au magazine Elicomag à Kigobe en Mairie Buja. Le jeune entrepreneur explique qu’une telle association vise surtout l’aide des gens démunies à sortir de leur misère tout étant utile dans la vie.
Prêchant par l’exemple, les membres de l’association Haba na Haba Food Bank font tout pour trouver des espaces de démonstration de nos activités. « Nous avons plus de 9 hectares de plantations exemplaires de maïs, de manioc éparpillés dans cinq provinces du Burundi », souligne Johnson. Ce dernier, agronome de formation, explique lui et les membres de l’association ont déjà cultivé 3 hectares en province Ngozi, 1 hectare dans la province Bujumbura dans la partie de Mutimbuzi, deux hectares dans la province de Cibitoke en plus de 1 ha dans la province de Rumonge.
Alors que les fruits du projet fleurissent d’année en année, le nombre de bénéficiaire s’accroit d’année en année. « Nous avons jusqu’alors plus de 300 individus qui tirent directement profit de nos projets en plus des centaines d’autres qui en bénéficie indirectement », précise le représentant de l’association. De plus, ajoute – il , les plus démunis ,les albinos, les personnes vivant avec le handicap, les enfants de la rue, les gens en âge avancé s’unissent à nous pour solliciter des espaces non exploités de la part des autorités locales pour y pratiquer une agriculture moderne avec des semences sélectionnées et des techniques agricoles appropriées et adaptés à nos moyens techniques et financiers . Plus soucieux de former l’esprit collaboratif au sein des membres de l’association, le représentant de l’association Haba na Haba Food Bank indique qu’ils procèdent à des groupements villageois et des coopératives d’épargne et de crédits. « Nous comptons jusqu’alors 7 groupements déjà formés dans les communes de Mutimbuzi en Province Bujumbura, en province de Cibitoke et à Ngozi », précise Johnson Miburo le représentant de l’association Haba na Haba Food Bank
Au moment où le chant de la vision du Burundi pays émergeant en 2040 et pays développé en 2060 s’entonne, les énergies de certaines catégories de gens socialement sous-estimées font des miracles quant au du développement du Burundi. « Les albinos, les séropositives au VIH et les emploient tous leurs talents et nous surprennent avec leur courage et leur bravoure au combat contre la pauvreté », témoigne Johnson Miburo.
Cependant, plusieurs défis entravent les activités des membres de l’association Haba na Haba Food Bank « Nous manquons considérablement de soutien matériel qui nous est pratiquement utile plus que des sommes d’argent lesquelles, sont souvent octroyées avec des conditions d’usage et ce dans des domaines bien cadrés », indique le Représentant légal de l’association Haba na Haba Food Bank dressant un appel vibrant au partenaires partenaire de porter les financements beaucoup plus sur le soutien matériel que sur le soutien en monnaie liquide . Le jeune entrepreneur souligne que les membres de l’association contribuent eux-mêmes les moyens financiers mais qu’ils nécessitent toujours de l’appui financier de la part des partenaires sachant qu’ils n’ont suffisamment pas de moyens pour financer eux-mêmes leurs projets. Nous avons, poursuivit-il, des techniciens, mais pas de matériels pour accélérer le rythme de faisabilité. Les jeunes entrepreneurs et membres de l’association Haba na Haba Food appellent au gouvernement de collaborer avec eux dans leurs projets de transformation de la récolte et la faire durer longtemps sachant qu’au Burundi, la grande partie des récoltes saisonnières abonde et pourrit faute de moyens et techniques de conservation,. L’association Haba na Haba Food Bank compte soutenir selon les initiateurs, les efforts de l’Anagessa en élargissant ses initiatives aux autres produits de l’agriculture qui abondent au Burundi.
Juldas nduwayezu