Face aux fraudes fiscales imputées à certains membres de l’Office Burundais des Recettes, le ministre des finances publiques, du budget et de la planification au développement crie gare sens. Le commissaire de l’Office burundais des Recettes promet d’en finir avec les obstacles qui mettent de la pédale douce aux activités de l’institution.
Tenaillé par les virulentes exigences des fonds pour financer la promesse d’un Burundi émergent en 2040 et un pays développé en 2060, l’administration publique husse le ton. « Le Burundi ne pourra jamais se développer aussi longtemps que certains des contribuables et des agents de l’office burundais des recettes détournent les fonds de la caisse commune de l’État et ne pensent qu’à s’enrichir eux-mêmes », indique Audace Niyonzima, le ministre des Finances publiques, du Budget et de la planification au développement.
En date du 3/12/2024 quand l’Office Burundais des Recettes célèbre au Cercle Hippique en Mairie de Bujumbura, la 9è édition de la journée du contribuable sous le thème « Payons loyalement les impôts et taxes pour contribuer au Burundi, pays émergent ». Au cours de cet évènement, les multiples cas de vols des fonds publics sur la douane et les recettes internes notamment la taxe sur valeur ajoutée (TVA) inquiètent le ministre des finances, du budget et de la planification au développement se référant aux rapports présentés par l’office burundais des recettes. « Sur 101 camions qui entrent par les douanes, seuls 23 camions font des déclarations correctes d’où le retour de 2,5 milliards aux caisses de l’Etat », rapporte Jean Claude Manirakiza, Commissaire de l’Office Burundais des recettes partant de l’analyse faite sur les déclarants saisis à la douane.
De plus, le commissaire général de l’office burundais des recettes dit avoir découvert un groupe de conseillers fiscaux engagés à voler intelligemment la taxe sur valeur ajoutée (TVA) . « Sur 48 contribuables vérifiés, l’office burundais des recettes retournera au moins 4 milliards de BIF. », a-t-il précisé. Selon le ministre des Finances publiques, du Budget et de la planification au développement ces déclarants et ces conseillers fiscaux ternissent l’image de l’office burundais des recettes.
De part ces actes des facilitateurs de fraude, le ministre des Finances publiques, du Budget et de la planification au développement félicite l’office burundais des recettes pour sa courbe évolutive et positive de la collecte des recettes depuis sa création. Visiblement, les rapports de l’Office Burundais des Recettes ne font que parler de réussite d’année à l’autre depuis la création de l’institution. « Les recettes collectées sont passées de 301 milliards BIF en 2009 à 1981 milliards de BIF au cours de l’année budgétaire de 2023-2024 » se félicite Jean Claude Manirakiza, l’actuel commissaire général de l’office Burundais des recettes. Selon ce dernier, ces recettes n’ont cessé d’augmenter tous les cinq ans. Le commissaire général de l’Office Burundais des Recettes précise que sur les prévisions de collecte d’au moins 301 milliards de BIF en 2009, l’office Burundais des Recettes a collecté jusqu’à 656 milliards de BIF en 2014 et jusqu’à 990 milliards de BIF en 2019.
Selon les chiffres présents des recettes de l’année budgétaire de 2023-2024, l’Office Burundais des Recettes a largement dépassé les recettes prévues. « Nous avons collecté 1981,17 milliards de BIF sur les prévisions de 1967,53 milliards de BIF, soit un taux global de 101% », poursuit le Commissaire Général de l’Office Burundais des recettes. Celui-ci réitère ses engagements à atteindre les recettes de 2544 milliards de BIF prévus pour l’année budgétaire de 2024-2025 en cours malgré le déficit de 110 milliards enregistrés au cours des quatre premiers mois de la même année.
Un merci aux contribuables de bon cœur
Alors que les objectifs de la vision du Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 exigent de plus en plus des fonds pour financer ses projets porteurs de croissance, le Ministre des Finances publiques, du Budget et de la planification au développement félicite les vrais contribuables qui payent convenablement les taxes et les impôts. « C’est à tous ces hommes d’affaire qui payent fidèlement que nous devons le financement des projets d’intérêt public », souligne Audace Niyonzima, Ministre ayant les finances dans ses attributions. Grâce à leurs impôts et taxes, le pays construit des écoles, des hôpitaux, des routes, et importe ce dont il a besoin. Dans ce contexte, le Ministre assure que le gouvernement reste à leurs côtés pour aider et collaborer avec les petits, moyens et contribuables qui payent les impôts et taxes participant ainsi à la création d’emploi, de la richesse et à la réduction du chômage.
Malgré les louanges à ces contribuables, le Ministre des Finances publiques, du Budget et de la planification au développement exprime son insatisfaction vis –à-vis du nombre d’entreprises présentes place, de la quantité des produits et services disponibles comparativement aux besoins de la population du pays. « Nous ne voyons pas de vastes champs d’au moins 1000 hectares mécanisés, irrigués et automatisés avec des tracteurs bien qu’en général, la majeure partie des entreprises se concentrent dans l’agriculture, », constate Audace Niyonzima, le ministre des Finances publiques. Ce dernier ajoute que même les unités de transformation spécialisée dans ce domaine de l’agriculture restent encore au stade de commencement avec des petites machines de séchage, a-t-il ajouté.
De plus, le ministre soulignent également que les grandes entreprises qui se spécialisent dans des matériaux de construction ne font que peu pour transformer ces objets. « Les tôles, des clous et d’autres matériaux de construction produits au Burundi restent bas d’où le Burundi continue d’importer plus l’étranger», a-t-il ajouté.
Comptant le nombre de camions qui entrent au Burundi à la douane de Kobero et ceux qui sortent du Burundi de kabanga en Tanzanie, le Ministre déplore toujours le manque criant d’entreprises qui exportent à l’étranger. « sur des centaines de camions qui entrent au Burundi, l’on ne compte que peu de camions burundais qui exporte en Tanzanie passant par Kabanga » indique Audace Niyonzima Ministre ayant les finances publiques dans ses attributions.
Au terme de ses propos, le Ministre met en garde tous les agents punir sévèrement tous les gens de l’office burundais de recettes qui transforment les moyens établi par l’Etat pour réduire les fuites fiscales en des instruments de vols des taxes et impôts. Le ministre appelle en fin les hommes d’affaires à élargir l’assiette fiscale et le personnel de l’office Burundais des recettes à toujours dénoncer les faiseurs des vols qui faussent l’identité de la noble mission de l’office Burundais des recettes.
Juldas Nduwayezu