Coup dur aux nouveaux initiateurs des structures de soins de santé privées

C’est un coup de tonnerre qui s’annonce à tous les nouveaux demandeurs d’autorisation d’ouverture d’établissements de santé privés. Le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA durcit le ton en face des fraudes croissantes et d’une main d’œuvre non qualifiée issue des établissements de santé privés existants.

Après la saisie de plus de 2539 dossiers frauduleux des demandeurs d’autorisation d’ouverture des structures de santé privées, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA prend des mesures drastiques et préventives d’éventuelles conséquences fâcheuses dans le futur « Toutes les nouvelles demandes d’autorisation d’ouverture des pharmacies de gros et de détails, de centre de santé et centres médicaux, des centres optiques, de laboratoires d’analyse et Ecoles paramédicales sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, annonce Lydwine Baradahana, Ministre ayant la Santé Publique et la Lutte contre le SIDA dans ses attributions.

Dans un point de presse accordé aux médias mardi le 23 juillet à Bujumbura, la ministre s’inquiète de l’existence d’un surnombre de ces établissements de santé publique marqués par une mauvaise qualité des soins de santé offerts et une prolifération de médicaments de qualité inférieure à celle qui est exigée. De plus, l’autorité administrative à la tête du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA déplore la main d’œuvre non qualifiée produite par les institutions paramédicales en place et dont les capacités d’assurer des soins de santé de qualité sont de plus en plus insuffisantes. Dans le souci de redresser le secteur de santé privé, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA exige la fermeture des pharmacies de gros ou de détails dont les demandes de renouvellement n’ont jamais été introduite conformément aux normes en vigueur.

Les participants au point de presse ont voulu savoir le sort du personnel  en fonctions alors qu’il est issu de certaines de ces institutions paramédicales privées. En réponse à cette question, le Ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le SIDA exclut toute mesure prévoyant la révocation du personnel de la santé déjà en service. « Nous sommes prêt à recenser tous les concernés et procéder au renforcement des capacités pour garantir aux patients des soins de santé efficaces », promet Lyduine Baradahana, ministre de la santé publique et la lutte contre le SIDA.

Les décisions de la Ministre de la santé Publique et de lutte contre le Sida ont été bien accueillies chez  le collectif de l’ordre  des pharmaciens au Burundi.  » il est absurde de voir plus de 2000 pharmacies ouvertes sur l’étendue d’un territoire ayant moins de 300 pharmaciens de formation », indique Serge Ndongo, directeur général de l’ordre des pharmaciens au Burundi acclamant les récentes décisions de la ministre.

Selon le communiqué du ministère, les mesures tombent après un constant amère d’un grand nombre d’établissements de santé privé non conforme aux normes d’accréditation en vigueur depuis la sortie de la note du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida du 28 Avril 2023 relative au respect des normes d’accréditation en vigueur.

 

Nduwayezu Juldas, journaliste