Bien que plusieurs défis s’imposent, les industriels participants à la 8ème édition du Foire Made in Burundi 2024 s’engagent de nouveau à écourter la vision du Burundi Pays émergeants en 2040 et pays développés en 2060. L’administration publique en place promet de tout faire pour aplanir le chemin des acteurs du secteur privé.
A huit ans de la tenue de la foire réservée exclusivement aux produits Made in Burundi, les importations des produits étrangers dominent largement les échanges commerciaux du Burundi avec d’autres pays de la Région, du continent africain et du monde entier. Plus soucieux d’inverser la tendance, les représentants de l’administration publique en place appellent au changement des mentalités. « Nul pays au monde ne s’est développé en se contentant de tout importer et nul pays au monde n’a trouvé son apogée économique en tournant le dos aux produits locaux. », indique Prosper Bazombanza, Premier Vice-Président de la République du Burundi à l’occasion du lancement officiel des activités de la Foire Made in Burundi 2024, mardi le 11 Juin 2024 au Boulevard de l’indépendance devant le stade Intwari. Cette autorité souligne que seuls l’exploitation du génie créateur, par la capacité de produire et de transformer ses propres produits et d’en trouver les débouchés à l’extérieur conduisent au développement durable.
Tandis que l’évènement se tient à l’aube de la mise en œuvre de la vision du Burundi pays émergeant en 2040 et pays développé en 2060, plusieurs défis qui s’accumulent, dérangent les industriels du secteur privé.
Olivier Suguru, président de la Chambre Fédérale de Commerce et de l’Industrie du Burundi cite entre autres le manque d’équipement et du personnel qualifié pour le Bureau Burundais de normalisation et de Contrôle de la qualité. Ce vétéran du secteur privé pointe du doigt les milliers de burundais qui restent jusqu’à ce jour réticents à la consommation des produits Made in Burundi.
Face à tous ces défis, les représentants du gouvernement se proposent de travailler main dans la main avec les industriels pour créer un environnement favorable à tous les intervenants dans le système de booster l’économie du pays. Prosper Bazombanza, premier vice-président de la République interpelle les industriels de privilégier toujours la compétition en proposant aux consommateurs locaux et aux étrangers des produits de très bonne qualité, diversifiés et à forte valeur ajoutée dans l’objectif d’augmenter nos exportations et équilibrer notre balance commerciale. De plus, cette autorité précise que le gouvernement travaille d’arrache-pied pour accroitre l’investissement dans le secteur de l’énergie vise en vue de faire face au déficit énergétique qui phagocyte plusieurs secteurs porteurs de croissance.
Nduwayezu Juldas, Journaliste