La liberté de la presse au Burundi; quels défis

La direction de la maison de la presse déplore tous défis qui menacent la presse au Burundi à l’occasion de la  célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.  Des emprisonnements ; des pressions politique et économique, les journalistes présents crient pour une liberté totale pour leur métier.

En dépit de son épanouissement, la presse burundaise enregistre tout un amalgame de défis auxquels font face les journalistes et professionnels des médias existant sur le sol burundais. S’exprimant sur les principaux, la présidente de la Maison de la presse ne cache rien du tout des défis qui hantent le secteur des médias. «  Le non accès à l’information ; la vétusté ou absence d’équipement adaptés ; absence de contrat de travail et harcèlement sexuel en milieu de travail handicapent considérablement les médias  », indique, Mireille Kanyange, présidente de la Maison de la presse Burundaise  lors de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse célébré en date du 03 Mai 2024 aux enceintes de la Maison de la presse.

De plus, l’absence d’une association de tous les journalistes oeuvrant au sol burundais pèse lourdement sur les capacités à défendre collectivement les droits et intérêts professionnels des journalistes. Comme tant d’autres professionnels des médias, la présidente de la presse dresse une liste des changements fondamentaux en vue d’améliorer la presse. Dans ce contexte, Mireille Kanyange appelle au gouvernement de remplacer la loi de la presse de 2018 et intégrer les points juges fondamentaux tels que  la dépénalisation des délits liés au métier pour éviter toute intimidation ou harcèlement judicaire.

Cependant, certains des journalistes et professionnels des médias apprécient le niveau sans précédent acquis dans la liberté de la presse. « En tout cas, le fait que des journalistes couvrent des activités sur terrain et que des médias existent en grand nombre prouve irréfutablement que la liberté de la presse burundaise a franchi un pas important », indique Salvator Niyonizigiye, présidente du réseau des journalistes économiques du Burundi, REJEBU. Ce dernier n’ignore pas que des lacunes existent encore notamment le refus de certains membres de l’administration de livrer des informations aux journalistes.

Lui comme la présidente de la Maison de la presse appellent aux policiers et aux administratifs de valoriser la carte de presse délivrée par le conseil national de communication pendant les élections de 2025 où il y aura des activités intenses des journalistes.

Le ministère ayant la communication dans ses attributions avertit les journalistes  des réseaux sociaux. « Ayez chaque fois un reflexe de distinguer les vraies et les fausses informations avant de les partager sur vos plates formes habituel de diffusion   sachant que les fausses informations diffusées sont beaucoup plus dangereuses que pour les autres  citoyens », avertit Thierry Kitamoya, assistant du ministre de la communication et des Technologies de l’information et des Médias. Tout en promettant une imminente loi révisée de la presse, cette autorité administrative  assure que cette prochaine loi garantira le libre exercice du métier et les bonnes conditions de travail des journalistes surtout dans les médias privés

Médiatrice Irakoze, Journaliste